Le Luxembourg vient de franchir un nouveau cap dans la compétition mondiale pour attirer et retenir les talents. Selon le World Talent Ranking 2025 publié par l’International Institute for Management Development (IMD), le Grand-Duché se hisse à la 2ᵉ place mondiale, juste derrière la Suisse et devant l’Islande.
Une progression régulière et impressionnante
En moins de dix ans, le pays est passé de la 9ᵉ place en 2016 à la 2ᵉ aujourd’hui. Déjà sur le podium en 2020 et 2023, il confirme ainsi une trajectoire ascendante continue. Cette stabilité reflète un effort stratégique : investir dans les compétences, attirer les meilleurs profils et répondre aux besoins des entreprises mondialisées.
Les points forts qui font la différence
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Éducation : record mondial des dépenses par étudiant, avec 32 201 $ par élève, et un des meilleurs ratios élèves-enseignants (8 au primaire, 9 au secondaire).
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Attractivité : salaire social minimum parmi les plus élevés au monde (2 782 $ brut par mois, 3ᵉ mondial) et rémunérations cadres en moyenne à 263 271 $ par an.
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Main-d’œuvre internationale : excellente maîtrise des langues, 4ᵉ rang mondial pour la capacité à attirer des travailleurs hautement qualifiés.
Ces atouts placent le Luxembourg parmi les pays les plus compétitifs et séduisants pour les talents globaux.
Mais des fragilités à surveiller
L’envers du décor est plus contrasté :
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Disponibilité de main-d’œuvre qualifiée : le pays ne se classe que 57ᵉ sur cet indicateur, un recul persistant depuis 10 ans.
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STEM encore sous-représentés : seuls 22,9 % des diplômés sortent de filières scientifiques et techniques, contre plus de 30 % en France ou en Allemagne.
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Coût de la vie : en un an, le Luxembourg est passé de la 40ᵉ à la 49ᵉ place mondiale. La crise du logement pèse lourdement sur cette perception.
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Participation des femmes au marché du travail : seulement 54ᵉ rang, un signal faible pour un pays qui veut renforcer son réservoir de compétences.
Un leadership à consolider
Avec cette 2ᵉ place, le Luxembourg confirme son rôle moteur en Europe et dans le monde. Mais pour garder cette attractivité dans la durée, trois chantiers se dessinent :
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Former et retenir plus de profils scientifiques et techniques, indispensables pour les transitions écologique et digitale.
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Améliorer la participation des femmes au marché du travail.
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Agir sur le coût de la vie et la crise du logement, afin de rester compétitif face aux autres capitales européennes.
En clair, le pays brille par ses investissements et son attractivité, mais devra relever des défis structurels pour transformer cette performance en avantage durable.
Au-delà des classements, une question demeure : comment donner envie aux talents de s’installer, rester et s’épanouir ici ?
Le 12 mars à Luxembourg, au HR Evolution Summit, nous créerons cet espace de dialogue.
Entreprises et DRH peuvent y porter leur voix, mettre en avant leurs projets et contribuer à rendre notre région toujours plus attractive.