Arrivée au Luxembourg après le Covid, Camille Procureur découvre à quel point la période a laissé des traces invisibles dans les entreprises : isolement, tensions, perte de sens. Issue d’une formation en bio-esthétique et d’une expérience dans des environnements exigeants comme la pharmaceutique, elle décide de se réinventer autour d’une conviction : le bien-être n’est pas un luxe, mais un levier humain et collectif.
C’est ainsi qu’est née Workplace Well-Being, une structure qui rassemble un réseau de spécialistes pour proposer aux entreprises des programmes simples, réguliers et concrets — massages sur chaise, ateliers pratiques, activités d’équipe et coaching — pensés pour alléger la charge des RH et améliorer le quotidien des collaborateurs.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de créer Workplace Well-Being, et quelles valeurs vous portent au quotidien ?
Je ne pourrais pas parler de Workplace Well-Being sans expliquer le début de mon histoire. Expatriée, arrivée juste après le Covid, je me suis rendue compte que beaucoup de personnes se sont senties seules, isolées. Je me suis donc formée en 2022 au massage Amma assis, pour que les gens puissent tout doucement reprendre contact avec eux, avec leurs sens. Les personnes se sont avérées être très réceptives et ont rapidement vanté les bienfaits ressentis. Cela m’a convaincue de continuer, car c’est vraiment gratifiant de voir l’effet d’un simple geste et d’une écoute sur la vie des gens.
En discutant avec les employés, j’ai compris que ce n’était pas assez et que je pouvais faire plus. Au début, je voulais me former dans de nombreux domaines, proches dans l’idée mais éloignés dans la théorie. Je me suis vite rendue compte qu’on ne peut pas être bonne dans tous les domaines et je souhaitais offrir le meilleur à chacun. D’où l’idée de créer une équipe de spécialistes.
De là sont nés les quatre piliers : le bien-être physique, avec les massages, la réflexologie et tout ce qui a trait au contact ; les workshops en équipe, comme le yoga du rire pour renforcer la cohésion ou des formats plus formels comme le travail sur écran ; la partie sportive, avec du Pilates, du yoga ou du stretching ; et enfin le développement personnel, qui vient compléter les trois premiers.
Nos valeurs : l’écoute active, pour détecter les besoins réels ; la simplicité ; la qualité ; et le respect du rythme de chacun.
Le stress et la pression en entreprise : quels effets néfastes observez-vous, et comment y répondre concrètement ?
Ce que j’observe le plus, ce sont des tensions physiques — nuque, mâchoire, dos — qui s’installent, une charge mentale qui grignote le sommeil et la concentration, une baisse d’énergie qui pèse sur la coopération, et parfois un sentiment d’isolement, surtout chez les expatriés.
Pour y répondre concrètement, nous avons mis au point un programme rotatif pour combler les lacunes. Le corps et l’esprit ont besoin d’un entretien régulier, à petites doses, pour que tout fonctionne. Organiser une “journée”, une “semaine” ou un “mois du bien-être”, c’est bien, mais pour un effet durable, il faut la répétition : le cerveau s’habitue et ancre les bonnes habitudes, physiques comme psychologiques.
Chaque personne ayant des besoins différents, nous travaillons sur plusieurs piliers : le physique, avec les massages sur chaise, la réflexologie ou l’ostéopathie ponctuelle pour relâcher vite et bien ; l’instructif, avec des ateliers courts comme l’auto-massage, les étirements, l’ergonomie écran ou le yoga des yeux, que chacun peut réutiliser au quotidien ; et le collectif, à travers des activités d’équipe comme le yoga, le Pilates ou la respiration, qui recréent du lien et de la sécurité psychologique.
L’efficacité vient du format : des interventions courtes, régulières, faciles à réserver et intégrées dans le rythme réel des équipes.
Vous proposez des interventions variées. Qu’est-ce qui fait vraiment la différence ?
La régularité, avant tout. Un programme mensuel varié fonctionne mieux qu’un “one shot”. Le corps et les habitudes ont besoin de rendez-vous. C’est comme se brosser les dents : un peu, mais tous les jours, pas deux heures une fois par mois.
La co-construction aussi. Nous démarrons, selon le choix ou non des RH, par un questionnaire de préférences sur les thèmes, les créneaux et l’intensité, afin de coller au plus près du terrain.
Et enfin la simplicité côté RH : un interlocuteur unique, une plateforme pour planifier les séances, suivre, adapter, et des spécialistes fiables.
Ce que l’on vit est très concret : il est 10h, une collaboratrice sort de 20 minutes de massage sur chaise. Elle respire plus amplement, décroise les épaules. À 11h, l’équipe enchaîne un mini-atelier d’étirements. L’après-midi, les réunions sont plus fluides. Rien d’extraordinaire en apparence, et pourtant, c’est ce qui change tout sur la durée.
Une expérience marquante avec un vrai impact positif ?
Nous avons eu plusieurs situations marquantes : le retour sur le lieu de travail d’un employé d’une entreprise bancaire un jour de congé pour participer à une séance de réflexologie ; une présence accrue au bureau, un jour de télétravail, lorsque des services bien-être étaient proposés dans une entreprise du secteur des assurances ; l’accompagnement d’équipes après une restructuration dans le secteur bancaire ; ou encore des espaces de parole où les personnes se livrent vraiment.
Ces moments montrent à quel point ces actions, simples en apparence, peuvent profondément transformer le vécu au travail.
Qu’attendez-vous du HR Autumn Summit 2025, et quel message souhaitez-vous transmettre à la communauté ?
Offrir une solution tout-en-un au besoin croissant des RH qui souhaitent intégrer le bien-être de leurs employés au sein de leur entreprise, avec une mise en place simple, régulière et adaptée.
Souhaitez-vous ajouter un sujet qui vous tient à cœur ?
Oui : notre Label de bien-être en entreprise. L’objectif est de rendre visibles des engagements concrets — par exemple un massage sur chaise par mois, une session d’ostéopathie mensuelle ou un coaching trimestriel — et d’offrir une promesse suivie. C’est motivant pour les collaborateurs et rassurant pour le recrutement, car cela donne une véritable visibilité dans le cadre d’une marque employeur forte.
En conclusion
À travers Workplace Well-Being, Camille Procureur et son équipe s’attachent à rendre le bien-être concret, accessible et durable. Leur philosophie repose sur une idée simple : les petites actions répétées valent mieux que les grands événements isolés.
Le bien-être au travail ne se décrète pas, il s’entretient — comme un muscle ou une relation. Et lorsqu’il est intégré dans la vie quotidienne des équipes, il devient une véritable source de performance et d’harmonie collective.
👉 Camille sera présente lors de notre HR Autumn Party — n’hésitez pas à venir la rencontrer et profiter de ses services !