Le capital humain, nouvel indicateur stratégique pour investisseurs avisés.
Dans un monde en quête de sens, les entreprises qui placent le bien-être au travail au cœur de leur stratégie ne sont plus de simples pionnières — elles deviennent des modèles de performance durable. Cette conviction, longtemps portée par les professionnels des ressources humaines, est aujourd’hui largement partagée par un autre acteur inattendu : les gérants d’actifs. Et les chiffres leur donnent raison.
Dès 2015, la société Sycomore Asset Management, basée à Paris, lance l’un des tout premiers fonds thématiques européens axés sur le bien-être au travail : “Happy@Work”. Un pari audacieux, soutenu par une intuition forte : une entreprise où il fait bon travailler crée plus de valeur, pour ses salariés comme pour ses actionnaires. “Le capital humain n’est pas un slogan, c’est le fondement de notre philosophie d’investissement”, affirme Denis Panel, PDG de Sycomore AM.
Ce fonds, classé article 9 du règlement SFDR, affiche un rendement de 28,6 % sur trois ans, contre 24,1 % pour la moyenne de sa catégorie. Une performance qui ne doit rien au hasard. Car Sycomore s’appuie sur une méthodologie rigoureuse, incarnée par son modèle SPICE (Society & Suppliers, People, Investors, Clients, Environment). Trois indicateurs en particulier guident ses choix : un score “Happy@Work” évaluant l’engagement des salariés, un score de contribution sociale, et l’impact sur l’emploi local.
La stratégie est payante. En témoigne aussi le succès du fonds “Global Social Impact”, créé en 2020 et déjà fort de 600 millions d’euros d’actifs sous gestion. Résultat : +42 % de rendement sur trois ans, et une quatrième place dans sa catégorie chez Citywire. Au-delà des chiffres, Sycomore revendique un activisme assumé : votes en assemblées, attentes claires sur la rémunération des dirigeants, promotion de la diversité (via le Club des 30 %) et refus de dividendes pour les entreprises qui licencient tout en touchant des aides publiques. “L’équité entre les parties prenantes n’est pas négociable”, rappelle Giulia Culot, gérante de portefeuille.
Cette même exigence guide Palatine Asset Management, autre acteur engagé de la gestion responsable. “La finance responsable n’est pas une mode : c’est un stabilisateur de performance à moyen terme et un levier potentiel de performance future”, explique Michel Escalera, son directeur général. Chez Palatine AM, l’analyse ESG repose sur plus de 100 métriques, en particulier liées à l’emploi : insertion des jeunes, maintien en emploi des séniors, inclusion des personnes en situation de handicap.
La société s’appuie notamment sur les données de HUMPACT, pionnière de la mesure d’impact humain. Les objectifs de développement durable (ODD) sont aussi au cœur de leur grille de lecture, avec une attention particulière portée à l’ODD 8 (travail décent) et à l’ODD 10 (réduction des inégalités) . Pour le gérant d’actifs, conjuguer rentabilité économique et attention au capital humain constitue la seule voie durable. Et cette approche “double focale”, selon la terminologie de McKinsey, redonne sens et efficacité à l’investissement traditionnel.
Cette intuition est également partagée outre-Atlantique par Irrational Capital, un asset manager américain ayant conçu des indices financiers fondés sur les scores de bien-être des salariés. Leur ETF, le ticker HAPI, sélectionne les grandes entreprises américaines selon leur score sur Glassdoor et d’autres plateformes. Depuis son lancement en 2022, il surclasse 90 % des fonds comparables.
Les résultats sont confirmés par des recherches menées à la London Business School ou au Cambridge Centre for Finance. Une entreprise avec un score de satisfaction salariale plus élevé aurait une surperformance annualisée de +1,44 % à +3,8 %.
Autrement dit, les DRH n’ont plus besoin de convaincre. Les marchés s’en chargent. Le bien-être au travail n’est plus un coût, mais un investissement. Il renforce l’engagement, limite le turn-over, améliore l’image employeur, et se traduit par des gains financiers tangibles.
Pour les directions RH, il est temps de se saisir de ces chiffres. De faire du capital humain un indicateur de pilotage. De démontrer, chiffres à l’appui, que l’engagement des salariés est un véritable actif. Et que dans un monde où tout se mesure, le bien-être devient l’un des meilleurs leviers de création de valeur.
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